Accéder au contenu principal

Hommage à Félix Leclerc, la relève

Ce brouillon, car ce que je fais ce sont des brouillons, je l’offre à la mémoire de mes parents. Le peu qu’ils ont pu nous donner a été très important et a été important pour nous.
Mélanges en bonheur de retrouver mon troubadour préféré Félix.
Hommage à Félix Leclerc en rapport avec l’anniversaire de son décès il y a trente ans, en 1988.
Je me souviens de sa mort, dans le département universitaire où je travaillais, plusieurs avaient mine basse. Nous étions des fans de Félix, il avait balayé nos vies avec des poèmes chantés tout le long de nos désirs d’espaces et de pays. Le Tour de l’Île faisait ce bilan, créait ce regroupement, fondait l’espace de nos rêves et de nous-mêmes.
Dans ma famille, mon père écoutait toujours lorsque Félix faisait un passage à la télévision. Le silence était exigé, ce qui par le fait même me fit connaître celui qui m’obligeait à respecter le silence demandé par le père. Du côté de ma mère, c’était les émissions qui caractérisaient l’Acadie, ma mère est acadienne, elle en était très fière. Elle m’initia au langage de Rabelais en passant pas la Sagouine et aussi à une visite que je fis en ces terres d’Acadie avec elle et mon père dans les années soixante-dix.
Leclerc, Vigneault, Lévesque ainsi que Monique Leyrac prenaient toujours l’espace dans notre maison d’habitant du rang. Ces bribes de culture m’ont fait en grande parti. La lecture, la curiosité et les questions face au monde et à la politique étaient chose permissent après les travaux de la ferme. Le temps pour ces choses était limité, mais possible.
Chansons, nouvelles, contes c’étaient les différents actes de création qu’il nous proposait. Du voleur de bois (nouvelle) à Bozo (chanson) nous avions quelqu’un qui parlait de nous, de ce que l’on appelle un peuple. Plus tard je compris le type d’homme qu’était Leclerc, celui du passage de la tradition, du Québec traditionnel, au Québec moderne. De l’habitant au travailleur de la ville, de l’industrie et de la dépossession compose la trame du scénario de la vie de Leclerc et de son œuvre.
Je me souviens de mes lectures gageure avec mon ami Clermont. Nous étions en secondaire II et notre bibliothèque, de la grandeur d’un Walking, proposait quelques livres intéressants, dont la trilogie de Félix Leclerc, Adagio, Adante et Allégro. Publier à la moitié des années 40, cette trilogie des contes de Leclerc ont connu une histoire que l’on vient tout juste de mettre à jour. Clermont et moi ont s’amusait à lire le plus rapidement possible ces livres. Un par soir, je m’en souviens, rarement deux soirs. En novembre, nous avions lu ce qui pouvait l’être de ce petit coin nommé bibliothèque. C’est l’année où un savant directeur d’école me confisqua le recueil de poème de Baudelaire Les fleurs du mal. La fresque de la couverture, fit que ce directeur d’école me confisqua le recueil un jour ou j’avais apporté le livre à l’école. Cette couverture était celle-ci : 
Cette histoire s’est passée entre Montréal, là ou Leclerc s’installe vers 1940, après avoir travailler à Trois-Rivières à réciter des contes à la radio locale. Entre ces deux villes, des contacts, des liens, des amitiés ont permis que ces contes soient publiés. Aurélien Boivin nous avertis que certains de ceux-ci ont été perdus (1) ce qui est fort possible. Mais d’autres ont été publiés, sous la couverture. Pas dans le sens que l’on en donne en français, caché ou en cachette, hypocritement, etc. Ce qui est intéressant c’est que le contrat de publication n’a pas été signé par les Éditions Fidès. Le contrat a été établit entre les Éditions du bien Public de Trois-Rivières, par l’abbé Albert Tessier directeur des Éditions, et Félix Leclerc. 
Ainsi, l’histoire de l’édition de ces documents est particulière car Leclerc n’a pas édité ces contes retranscrit pour l’édition, aux Édition des Pères de Sainte-Croix, les Éditions Fidès. 
Une partie d’entre vous êtes sceptiques, ne le soyez pas trop, ce tableau indique très bien le résultat des négociations entre Leclerc et les Éditions du bien public, et l’importance des copies imprimées pour le marché québécois de l’époque. (2)
Roux-Pratte présente l’alliance entre les deux éditeurs, les Éditions du Bien public et Fidès. L’éditeur des Trois-Rivières, est allié avec les Éditions Fidès pour la publication d’un peu plus de trente titres. En fait le Bien public réalise pour Fidès l’éditions de certains livres, impression et mise en marché, mais ceux-ci sont sous couverture des éditions Fidès. Ceci se fait malgré le fait que l’éditeur des Trois-Rivières aurait bien pu faire le tout. Mais le renom de Fidès est plus grand. Donc sous la couverture Fidès se cache des livres imprimés par le Bien Public. La question des ventes se pose, Fidès étant plus reconnu que Le Bien Public et mieux diffusé dans le monde francophone canadien.
Les ventes nombreuses, l’édition et le contrat qui liait Leclerc à Albert Tessier. Pourquoi parler de cet exemple ? Simplement pour montrer qu’avant le monde de la chanson il y a eu le monde de l’éditions pour Leclerc. Il y aura, dans ces années le cinéma aussi.
Pour en revenir à l’hommage d’artistes québécois et français, notons que les nouvelles générations d’interprètes commettront des chansons. Ce que j’ai lu un peu partout ressemble à ceci :
Nom et chanson de Félix interprétée Chanson de l’artiste Photographie de l’artiste
Lou-Adriane Cassidy Pas le titre Lou-Adriane Cassidy - Ça va ça va https://youtu.be/kJ26dP0YWCY
Lydia Képinski : L’an 1 Lydia Képinski - Les routes indolores https://youtu.be/uH4PVRYTRW0
M-MO Pas d’info.
Sam Harvey Pas le titre Belle Montréalaise htps://youtu.be/ftkQ3TtkkFw
Éric Charland Pas de titre Éric Charland - Une chanson d'amour pour n'importe qui https://youtu.be/3uWejvUYW0A
Charles Landry Pas de titre Mon paysage https://youtu.be/T845tq0FP0E
Pomme Pas le titre Pomme - J'suis pas dupe https://youtu.be/vqgxbE3jti4
Emerik St-Cyr Labbé : Notre sentier Chanteur de Mon doux Seigneur MON DOUX SAIGNEUR - 
MES GRANDES MAINS https://youtu.be/7k4rVERvQbs
Matthieu Holubowski Pas de titre Mathieu Holubowski - Hallelujah Cover https://youtu.be/l6zrEJddF_c
Émile Bilodeau : Les 100 000 façons de tuer un homme Émile Bilodeau - Ça va https://youtu.be/PiZz_c8dTRY
NOTES :
1- Aurélien BOIVIN, Adagio, Allegro et Andante de Félix Leclerc : Un conteur populaire qui n’a pas fait l’unanimité. Internet : http://cfqlmc.org/pdf/Felix_Leclerc_conteur_populaire.pdf Consulté le 1 novembre 2018. Aurélien Boivin est professeur associé au Département des littératures, Université Laval et membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ)
2- Ce tableau provient de la thèse de doctorat de Maude Roux-Pratte, Le bien public 1909-1978. Un journal, une maison d’édition, une imprimerie. La réussite d’une entreprise maurissienne à travers les réseaux. Septentrion, Québec, 2013. Le tableau est disponible à la page 191. 

Quelques photos et films d’archives:

Film de Claude Jutras à propos de Félix, 1958, 28 minutes.
 
Félix Leclerc, le parcours d'un poète. Les Archives de Radio-Canada. Société Radio-Canada. Dernière mise à jour : 8 août 2013.
 
Et un SOL qui admire Leclerc :
MARC FAVREAU - Le Géant (FÉLIX LECLERC selon SOL) 1997 https://youtu.be/Y4LA6BvGmFM
Et une émission de Télé-Québec ou Jean-Pierre Ferland (animateur) et Félix Leclerc à l'émission Station Soleil en 1983 avec Claude Dubois, Jean Lapointe et J-P Ferland
Merci de l’attention distanciatoire du monde virtuel. 
Roger

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Actes du Congrès de l'ABF 2010

Congrès de l’Association des bibliothécaires de France, 20-23 mai 2010 à Tours : Bibliothèques, et si on parlait d’argent ?  Voici les actes, des présentations, de petits textes etc. Fouinez, il en vaut la peine.  Livre électronique, informatisation des bibliothèques, l'autonomie des utilisateurs etc... Roger          

Écosystème des bibliothèques...

Dans la dernière livraison de Bulletin des bibliothèques de France , Bruno Laour propose un court texte des plus intéressants. Je vous invite à méditer ce texte dont le titre est : « Plus elles se répandent, plus les bibliothèques deviennent centrales ». Le texte repose sur cinq thèses qui vont de la virtualité de la bibliothèque, sa matérialité délocalisée et sa fusion avec la classe, la vie, le quotidien des utilisateurs. À lire pour ceux qui préfèrent croire en la disparition des bibliothèques, peut-être sont-elles en train d’envahir l’espace… En passant le reste du numéro est aussi très intéressant. Latour, Bruno, « Plus elles se répandent, plus les bibliothèques deviennent centrales », BBF , 2011, n° 1, p. 34-36  [en ligne] Consulté le 16 mars 2011